Le base-jump, aussi connu sous le nom de saut extrême, est un sport à couper le souffle qui suscite l’admiration autant que la crainte chez ceux qui en sont témoins. Dans cet article, nous vous proposons une incursion fascinante dans l’histoire et les origines de cette discipline hors du commun.
Qu’est-ce que le base-jump ?
Le terme « base-jump » provient de l’acronyme anglais BASE, qui signifie Building (immeuble), Antenna (antenne), Span (pont) et Earth (falaise). Il s’agit donc d’un sport extrême qui consiste à sauter en parachute depuis des points fixes tels que des immeubles, des antennes, des ponts ou encore des falaises. Le base-jumper effectue un saut en chute libre avant d’ouvrir son parachute pour atterrir en douceur.
Les dangers du base-jump
Il va sans dire que le base-jump est une activité extrêmement dangereuse. Les risques sont nombreux et incluent notamment des blessures graves voire mortelles en cas d’accident ou de mauvaise réception. De plus, le saut depuis des immeubles peut entraîner des poursuites judiciaires si la pratique n’est pas autorisée sur le site concerné.
Malgré ces dangers, les adeptes du base-jump sont toujours plus nombreux, attirés par l’adrénaline et la sensation unique de liberté que procure cette discipline.
Les origines du base-jump
Le saut en parachute n’est pas un phénomène récent : il est pratiqué depuis plusieurs siècles. Cependant, le concept de base-jump tel qu’on le connaît aujourd’hui trouve ses racines dans les années 1970 et 1980.
Les pionniers du saut extrême
Parmi les figures emblématiques des débuts du base-jump, on peut citer :
- Carl Boenish, souvent considéré comme le « père » du base-jump moderne. Ce cinéaste et ingénieur américain a réalisé ses premiers sauts depuis des falaises californiennes au début des années 1970 avant d’étendre ses activités aux immeubles et autres structures. Il a également contribué à populariser le sport grâce à ses films documentaires et à la création de la liste officielle des BASE numbers.
- Jean Boenish, épouse de Carl Boenish et fervente base-jumpeuse. Les exploits du couple ont été immortalisés dans le film-documentaire Sunshine Superman (2014).
- Phil Smith et Phil Mayfield, deux Américains qui ont popularisé le saut depuis des antennes de télécommunication dans les années 1980.
- Pascal Roche, un Français surnommé « l’homme oiseau », qui a effectué des sauts spectaculaires depuis des ponts et des bâtiments dans les années 1990.
L’évolution du base-jump au fil des années
Depuis ses débuts, le base-jump a connu de nombreuses évolutions techniques et législatives qui ont contribué à façonner la discipline telle qu’elle est aujourd’hui.
Les innovations techniques
Le matériel utilisé pour le base-jump a considérablement évolué au fil des années, permettant aux pratiquants d’atteindre des niveaux de performance toujours plus impressionnants. Parmi les principales innovations, on peut citer :
- La voile carrée : contrairement aux parachutes ronds traditionnels, les voiles carrées offrent une meilleure maniabilité et un atterrissage plus doux. Elles sont désormais le standard dans le monde du base-jump.
- Le harnais spécial base : conçu spécifiquement pour cette discipline, il offre un meilleur confort et une plus grande sécurité que les harnais classiques.
- Le Pilot Chute Assist System (PCAS) : ce système ingénieux facilite l’extraction du parachute en cas de saut à faible altitude, diminuant ainsi les risques d’accidents.
- Les combinaisons wingsuit : ces combinaisons spéciales permettent aux base-jumpers de voler sur de longues distances en profitant de la portance générée par leur forme aérodynamique.
Les réglementations et la légalisation du base-jump
Le base-jump étant une activité à haut risque, il a fallu mettre en place des réglementations strictes pour encadrer sa pratique. Dans de nombreux pays, le base-jump est soumis à des règles spécifiques et nécessite une autorisation préalable.
Certaines zones sont également spécialement aménagées pour accueillir les pratiquants de base-jump en toute sécurité. C’est notamment le cas du site de Kjerag, en Norvège, qui dispose d’une plateforme dédiée aux sauts depuis une falaise culminant à près de 1 000 mètres d’altitude.
Les compétitions et les records
Avec le temps, le base-jump s’est structuré et a donné naissance à des compétitions internationales réunissant les meilleurs athlètes de la discipline. Parmi les événements les plus prestigieux, on peut citer :
- Le ProBASE World Cup, organisé depuis 2011 et rassemblant des compétiteurs venus du monde entier.
- Le BASE Race, une course spectaculaire où les participants s’affrontent en wingsuit dans des environnements naturels vertigineux.
- Le KL Tower International Jump Malaysia, un événement annuel ayant lieu à Kuala Lumpur et proposant des sauts depuis la célèbre tour Menara.
Au fil des ans, plusieurs records impressionnants ont été établis dans le domaine du base-jump. Parmi les plus marquants, citons celui de l’Américain Jeb Corliss, qui a réussi à passer sous l’arche de la montagne Tianmen en Chine lors d’un saut en wingsuit, ou encore celui du Russe Valery Rozov, qui a effectué le saut en base-jump le plus haut du monde depuis le sommet de l’Everest à 7 220 mètres d’altitude.
Pour conclure, si le base-jump est un sport extrême qui fait frémir les spectateurs et fascine les amateurs d’adrénaline, il convient de rappeler qu’il s’agit également d’une discipline très encadrée nécessitant une préparation minutieuse et une excellente maîtrise des techniques de saut.